Nolwenn Bernache-Assollant

J’hallucine de lire la définition du management sur LinkedIn.

C’est la bienveillance ou rien. C’est tout.

Je suis désolée, mais le management est légèrement plus complexe que ça.

Bien évidemment que l’empathie doit être au centre de tout. 
Bien évidemment que l’Humain est la base du management. 
Bien évidemment que l’écoute est une qualité essentielle pour un manager.


Mais le management n’est pas le pays des Bisounours. Navrée de le dire.

Et c’est une coach en management avec 15 ans d’expérience qui parle.

Le management, c’est surtout un cadre. Des règles. Et une structure.

On en vient à voir ça comme une insulte sur LinkedIn.

Le management ne peut pas rimer avec freestyle complet. Voici pourquoi :

📌 Un bon manager traite tout le monde de la même façon. Pour ça, il propose des process cadrés
📌 Un bon manager délimite les postes et les responsabilités de chacun. Pour ça, il répartit des missions définies pour chaque personne de l’équipe
📌 Un manager garantit le respect du droit à la déconnexion de l’équipe. Pour ça, il doit avoir une organisation de travail établie


Le management ne repose pas que sur la liberté.

Il repose aussi sur la structure.

Le problème, c'est que la liberté sans structure crée la confusion.

Aucune compagnie aérienne ne laisserait un avion sans pilote.

La responsabilité humaine est trop grande.

C’est la même chose avec le management.

Aucune entreprise ne devrait laisser un manager sans vision gérer des gens.

La responsabilité humaine est immense.

Poser un cadre, c'est rassurant.

Rappeler les règles, c'est sécurisant.

Un bon manager a toujours un plan de vol.


Un management bienveillant, ce n’est pas (que) proposer des congés illimités ou des sachets de thé à volonté.

Le management bienveillant, c’est avoir une structure. Pour que son équipe se sente protégée et épaulée au quotidien.

Il ne suffit pas d’avoir un beau baby foot pour être manager.

Le management intermédiaire, c’est une pression ingérable.

C’est la hiérarchie qui met en place sa stratégie.

Avec des objectifs et un plan de route collectif.

Chaque direction hérite d’une déclinaison.

Et le manager intermédiaire a le plus beau cadeau : “débrouille-toi avec la mise en application”.

Commence alors une pression intenable.

Parce qu’il doit atteindre des objectifs au-delà de l’ambition.

Parce qu’en même temps, il doit prendre soin de son équipe.

Parce que s’il n’atteint pas ces chiffres, c’est un mauvais manager.

Parce qu’il doit prouver qu’il est capable de tirer le meilleur de son équipe. Sinon, c’est un échec et un aveu de faiblesse.

Parce que si son équipe est en souffrance, c’est qu’il fait mal son travail. C’est un harceleur ; et au passage, le turn over, c’est aussi de sa faute.

Bref, le manager intermédiaire n’a le pouvoir sur rien.

Pourtant, il est responsable de tout.

C’est à en perdre le sommeil. Et l’appétit.

La vérité, c’est qu’ils sont complètement impuissants.

Ils ont peur de ne pas satisfaire la hiérarchie.

Et aussi de ce qu’ils doivent demander à leur équipe.

Pourtant, le manager intermédiaire, c’est l’articulation essentielle d’une entreprise.

C’est le trait d’union avec le terrain.

J’aimerais rappeler que la santé d’une entreprise se mesure à celle de ses cadres intermédiaires.

Et que lorsque le trait d’union se fragilise, c’est tout l’équilibre du bloc qui est remis en question.

C’est là que le sens disparaît. Et que ça devient dangereux.

J’en parle plus en détail dans ma newsletter : https://lnkd.in/eEwDbxvt

Mission : déployer un management bienveillant, écologique, basé sur votre plein potentiel et vos ressources intérieures ✨