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Pierre Gilbert

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Les champignons fabriquent-ils la pluie ?

Quand on regarde dans un microscope, on regarde le climat. Mieux, on peut y distinguer notre ignorance.

Si l’on avait mis dans la recherche écosystémique ne serait-ce qu’1/10 de ce qui a été investi dans ChatGPT, l’équipe de biologistes et physiciens de l’université de Miami, pionnière sur ce qui suit, ne serait peut-être pas si seule.

Mais la connaissance de notre maison ne glane que des poussières de crédits de #recherche

C’est justement de poussières dont nous allons parler. Enfin, de spores de champignons. On se rend compte en effet qu’elles (nom féminin) ont un rôle aussi important que méconnu dans le grand cycle de l’#eau.

Les spores des champignons sont d’une sophistication élégante. Chez les champignons basidiomycètes et ascomycètes – les familles qui ont un « chapeau » - les spores commencent leur vie sous les lamelles, attachées à des petites tiges appelées stérigmates.

Elles sont à ce stade hydrophiles (elles attirent l’eau) : l’humidité s’accumule sur leur surface, attirée par un enduit sucré composé de mannitol/glycérol.

Cette humidité ruisselle pour former une goutte à sa base, qui va faire casser le stérigmate et catapulter la spore, avec une vélocité initiale phénoménale, qui peut atteindre selon certains écrits 140 000 m/s !

Mystère quantique de quelques microsecondes, le fait est qu’elle décélère vite. Elle se sera finalement élevée de 30 à 60 cm en une seconde, ce qui a son échelle reste impressionnant.

Dans l’opération, sa surface sera devenue hydrofuge (qui évite l’eau) !

Étrangement, les champignons libèrent leurs spores à l’approche de l’averse. Les spores hydrofuges vont alors « remonter la pluie » : elles évitent la goutte d’eau, mais pas la dépression qu’elle crée, et qui lui donne l’élan de monter, et ainsi de suite jusqu’à arriver dans les nuages.

Là, pour des raisons encore mal connues, mais probablement liées à la pression/température, la spore redevient hydrophile et fait condenser l’eau autour d'elle, jusqu’à donner naissance à une goutte de pluie, ou un grêlon.

Elle atterrit donc quelques kilomètres plus loin pour donner naissance à un nouveau #champignon.

Ce phénomène est-il quantifiable par rapport à la #pluie qui tombe en général ? Et par rapport à la pluie que créer les végétaux par ailleurs en envoyant aussi des microparticules dans l’atmosphère ?

On sait à ce stade que les champignons du globe envoient quelques 50 millions de tonnes de spores dans l’atmosphère chaque année, depuis la plupart des forêts de la planète. Ce n’est donc pas négligeable.

Champignons et plantes sont des alliés sous terre comme dans les airs pour gérer l'eau.

Ce cycle est régulé par les mycophages, notamment les limaces. Il nous intéresse car il peut participer à réguler la pluie : favoriser de petites pluies fréquentes plutôt que de gros orages dramatiques.

Il faut pour cela redonner de la place aux forêts ainsi qu’à l’agroécologie, bref, faire du #géomimétisme
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La France se lance tête baissée dans la décarbonation de son industrie par le CCUS – la capture et le stockage du C02 en « sortie de cheminée ». Ce leurre technosolutioniste dangereux peut nous faire perdre 15 ans.

Le gouvernement français vient de publier sa « stratégie CCUS », essentiellement calquée sur les notes des industriels du gaz et des industries très émettrices.

Vous vous souvenez de la « bulle hydrogène » ? La bulle CCUS (capture du carbone – en sortie de cheminée – avec réutilisation ou stockage) est autrement plus systémique. Elle pourrait nous faire perdre 10 à 15 ans de vrais efforts climatiques.

Premièrement parce que la #technologie ne marche pas : presque tous les projets #ccs dans le monde sont dramatiquement en dessous de leurs propres objectifs. Gorgon par exemple, la mégacentrale australienne à 3.5 milliards de $, modèle du genre opéré par l’élite des ingénieurs de Shell, Exxon, Chevron… ne fonctionne qu’à 1/4 de son potentiel annoncé.

Capter du CO2, même concentré, le purifier, le compresser, le transporter jusqu’à des couches géologiques « hermétiques » via des pipelines, des bateaux ou des camions est extrêmement énergivore, gourmand en métaux et en eau, possède une empreinte #carbone colossale, en plus d’être inefficient à ce stade.

Et quand bien même un miracle technologique arriverait, on ne sait pas stocker du CO2 à grande échelle de manière pérenne (sources en commentaires)

Pourtant, les Français vont subventionner directement avec leurs impôts ces installations – jusqu’à 18 milliards € sur les 10 prochaines années !
La lecture de Stratégie CCUS, publiée il y a quelques jours, est stupéfiante – et en opposition complète avec les conclusions de l’ADEME.

L’État compenserait aussi financièrement tout retard ou problème industriel (et il y en aura beaucoup), dans une logique de socialisation des pertes. Bingo !

Pourtant, une telle « stratégie » s’explique : le #ccus est l’assurance vie du business as usual pour les 20 prochaines années.

Sans cela, pour respecter nos engagements climatiques (-55% en 2030), il faudrait que les secteurs fossiles (pétrole, #gaz , charbon) et l’industrie lourde (ciment, acier, chimie, chaux…) décarbonent très rapidement leur outil de production, sous peine d’un effondrement de la valeur de leurs actifs.

Si l’on interdisait demain les hauts fourneaux au charbon, la valeur des actions d’ArcelorMittal s’effondrerait, comme celle des titres détenus par les banques qui en contiennent. Et puisque l’acier à l’#hydrogène vert à grande échelle n’est pas pour demain, le seul moyen d’éviter « d’échouer » ces actifs, c’est de construire – littéralement – des usines à gaz pour tenter de mettre le #co2 qui sort des cheminées sous le tapis – océanique par exemple.

Décarboner les outils de production, c’est beaucoup d’argent… et il faut rentabiliser les investissements déjà réalisés sur les anciens. Exigence des actionnaires/fonds de pension étrangers qui se foutent bien du #climat .
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