Maud Alavès

Tous les génies créatifs — de Da Vinci à Mozart — avaient une habitude en commun :

Nancy Andreasen est la docteur en neurosciences qui s’est probablement le plus intéressée à la créativité. Pendant des années, elle a cherché à comprendre ce qui caractérisait le cerveau des génies créatifs.

Et puis, elle a remarqué que tous les créatifs avaient une habitude en commun :
Ils consacraient du temps à “ne rien faire”.

Tchaïkovsky marchait quotidiennement pendant deux heures sans objectif.
Da Vinci restait assis silencieusement devant ses peintures.
Einstein dérivait sans but dans un bateau.

Alors, elle a décidé d’étudier ce qu’il se passait dans notre cerveau quand on laisse nos pensées flotter.

Et devinez quoi ?

Au “repos,” un réseau spécifique de régions cérébrales s’active spontanément :

Le default mode network (DMN).

“Ce sont ces zones des lobes frontal, pariétal et temporal qui sont connues pour rassembler les informations provenant des sens et d'autres parties du cerveau, et les relier entre elles - potentiellement de façon inédite“.

Autrement dit : la créativité.

Sauf qu’aujourd’hui, dès qu’on a 10min devant nous à ne rien faire, on les comble par du scroll infini.

Notre génération ne sait plus “rien faire”.
Et c’est en train de tuer notre créativité.

Alors, petit conseil : la prochaine fois que vous avez 5min à attendre le bus ou le métro, ne prenez pas votre portable. Restez juste là, à laisser vos pensées voguer.

Votre cerveau vous remerciera.

À priori, je n’ai pas le profil d’une influenceuse :

- J’écoute plus que je ne parle
- Je ne suis pas très souriante
- Je déteste les soirées de networking

Au premier abord, on me décrit comme froide et trop réfléchie.
Rien à voir avec l’archétype de l’influenceuse.

Et pourtant, sur Linkedin, vous êtes +45,000 à me suivre.

Parce que Linkedin rebat les cartes de l’influence classique pour laisser de la place à des créateurs de contenus.

Ici, être souriant n’a pas d’importance.
Avoir des idées intéressantes, oui.

Aujourd’hui, je suis ravie de voir que Linkedin encourage le mouvement et fière d’annoncer que je rejoins leur team officielle de LinkedIn for Creators.

S’il y a bien une chose que j’espère, c’est que ce mouvement incitera plus de personnes calmes et réfléchies à prendre la parole.

Car le monde a besoin de vous entendre aussi.



--
PS : merci Raphaël Jérémiasz pour ta confiance
#linkedinforcreators

J’ai 300 livres dans ma bibliothèque — dont 180 que je n’ai pas lus.
C’est le principe de “l’Anti-Bibliothèque”.

Je suis ce qu’on appelle une “acheteuse de livres compulsive”.

Sur 2024, j’en ai acheté 53.
Et déjà 24 autres depuis janvier 2025.

Et pourtant, l’année dernière, je n’en ai lu que 26.
21 si on enlève ceux que je n’ai pas terminés.
10 si on enlève les BDs.

Pendant longtemps, je m’en suis voulu.

C’est une chose de se sentir stupide de ne pas lire assez.
C’en est encore une autre de se sentir stupide de faire semblant.

Et puis je suis tombée sur un article de l’auteur aux multiples best-sellers Ryan Holidays, dans lequel il parle du concept de « l’Anti-Bibliothèque ».

Il dit :

“Ne vous contentez pas de construire une bibliothèque, construisez une Anti-Bibliothèque — une pile de livres non lus qui vous rend humble et vous rappelle tout ce qu'il reste encore à apprendre. C'est le signe de ce que vous ne savez pas encore. C'est aussi une ressource précieuse pour le jour où vous aurez besoin d'approfondir un sujet.“

Depuis, les choses n’ont pas beaucoup changé.
Je continue d’acheter beaucoup de livres.
Mais je m’en veux beaucoup moins.

J’espère qu’à la lecture de ce post, vous aussi :)

L’influenceuse Léna Situations a vendu son livre à 355,000 exemplaires.
Celui de Zemmour est à 283,000 exemplaires.

En 2019, on estimait le CA de la marque beauté de Kylie Jenner à 200M€.
Celui de Nuxe était de 259M€ la même année.

Les vidéos du youtubeur Squeezie font 5,5M de vues en moyenne.
Alors que Top Chef a été regardé par 2,2M de gens cette année.


—
Morale de l’histoire :

Les gens adorent se moquer des créateurs de contenu.

En attendant, ils bâtissent tranquillement leur empire. Sans avoir besoin de la permission de personne.

Si vous êtes CEO, prenez la parole sur Internet.

En 2008, Squeezie faisait des vidéos en slip dans sa chambre. Il y a 1 mois, il a battu le record de vues sur Twitch en France avec +1M de personnes en live.

Début 2022, Squeezie annonce un projet fou : une course de Formule 4 avec des youtubeurs et streamers en pilotes.

Pendant des mois, 22 amateurs apprennent alors maitriser des virages à +200km/h sur le circuit Bugatti du Mans.

Jusqu’au 8 octobre, jour de la course.

L’audience est incroyable :
- 40,000 personnes sur place
- 1M d’auditeurs sur Twitch
- 12,5M de vues en replay

Sans compter les millions de vues sur les contenus des 22 autres pilotes-créateurs qui ont aussi couvert l’événement.

Sans aucun média traditionnel.

En comparaison, la dernière course officielle de F1 à Monza a attiré +1,4M de téléspectateurs sur Canal+.


—
Ce que j’adore avec les créateurs de contenus, c’est qu’ils font ce qu’ils “ne peuvent pas faire”.

Aujourd’hui, ils montrent que :

- On peut faire une course avec la FFSA sans être pilote.
- On peut attirer +15M de téléspectateurs sans être Canal+.
- On peut mobiliser +40k gens dans un stade sans être Beyoncé.

Ils ont compris que la frontière entre l’impossible et le possible ne tenait qu’à une seule chose : la capacité à capter l’attention d’une audience.

Camaïeu, Kookai, Minelli… Alors que les redressements judiciaires s’enchaînent depuis 2023, une marque se distingue : Jonak.

À sa direction, Lisa Nakam.

Fin 2022, parmi toutes les décisions qu’elle prend pour naviguer dans ce climat tendu, Lisa fait aussi une analyse simple :

“Quand je regarde les marques aujourd’hui, la plupart de celles qui réussissent sont des marques qui ont été personnifiées. Sézane ou Aime Skincare en sont de parfaits exemples.”

Alors, malgré son manque d’appétence pour la lumière, elle décide de prendre la parole sur Linkedin.

Un choix surprenant pour une marque de chaussures.

Pourtant, en 26 posts seulement, Lisa fait +5M de vues et devient son propre média avec une audience de 25k followers.

Mais surtout, 2 ans plus tard, les bénéfices se font aussi sentir sur le business :
- 950% de croissance sur le trafic web depuis Linkedin.
- 10x plus de demandes de presse et conférences.
- Élue personnalité e-commerce 2023.
- 10x plus de clients hommes.
- 2x plus de candidatures.

Une belle preuve que même les secteurs les plus traditionnels peuvent bénéficier d'une stratégie de communication audacieuse.

Bravo Lisa pour la prise de risque.


—
→ Pour lire l’interview complète, le lien est dans les commentaires.

Enjoy Phoenix, Alix Grousset … En 3 mois, +5 gros influenceurs français ont débarqué sur Linkedin.
Ce que ça veut dire :

𝟏) 𝐋’𝐞̀𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐕𝐭𝐡𝐞̀𝐪𝐮𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐦𝐨𝐫𝐭𝐞
Pendant longtemps, on a considéré Linkedin comme une simple CVthèque. De toute évidence, cette époque est révolue. Si des créateurs de contenu à plusieurs centaines de milliers d’abonnés s’y intéressent, c’est qu’ils y voient une opportunité.

𝟐) 𝐋𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐟𝐥𝐮𝐞𝐧𝐜𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐩𝐫𝐞𝐧𝐞𝐮𝐫𝐬
Les créateurs de contenu se font souvent catégoriser comme des “influenceurs bons pour se prendre en selfie”. Linkedin leur permet d’exprimer une autre facette de leur métier, celle de leur parcours entrepreneurial.

𝟑) 𝐋𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞́
Je pense qu’on est clairement en train de vivre l’âge d’or de la création de contenu sur Linkedin. Mais si les plus gros poissons commencent à débarquer dans le bocal, cela veut aussi dire qu’il sera de plus en plus difficile de se faire une place.


—
Conclusion :

Si vous hésitiez encore à prendre la parole sur Linkedin, n’attendez pas trop. Bientôt, la plateforme sera saturée de gros comptes.

Le meilleur moment, c’était déjà hier.

À 23 ans, la navigatrice Violette Dorange est en train de nous donner un cours magistral de communication.

Le 10 novembre 2024, Violette s’élançait pour le Vendée Globe, son “Everest des mers” à elle :

Un tour du monde à la voile,
en solitaire, sans escale,
ni assistance.

Depuis ce jour, Violette nous fait vivre la course avec elle.

À travers ses contenus, on voit ses galères de moteur, son extase devant les paysages, sa fatigue, ses craintes devant les rafales de vent, et comment elle cuit son taboulé en mer.

Aujourd’hui, le premier participant Charlie Dalin vient de franchir la ligne d’arrivée.
Violette, elle, n’est “que” 28ème.

Et pourtant, on ne parle que d’elle.

En 2 mois, son compte Instagram est passé de 200k à presque 500k abonnés.
Ses vidéos atteignent régulièrement le million de vues, voir plus.
Et les médias comme Le Monde ou le Figaro se l’arrachent.

À titre de comparaison, voici les compteurs Instagram des trois premiers de la course :

1/ Charlie Dalin : 61,3k
2/ Yoann Richomme : 20k
3/ Sébastien Simon : 24,2k

Violette n’a pas gagné.
Mais elle a gagné le cœur du public.

Et je suis persuadée que, contrairement à beaucoup de navigateurs (dure réalité du monde de la voile), elle n’aura aucune difficulté à trouver un sponsor pour sa prochaine course.

Car au final, c’est à ça que sert la visibilité :
Nous donner les moyens de nos ambitions.

—
PS : bravo à Charlie Dalin pour le record, aux premiers arrivés, et courage à tous ceux qui sont encore en lice ! Et bien sûr : allez Violette ⛵.

PPS : si tu me découvres avec ce post, je m’appelle Maud Alavès. J’aide les entrepreneurs à se démarquer sur les réseaux sociaux. Je parle aussi souvent de personal branding, créativité, et d’écriture. Tu peux me suivre ici sur Linkedin ou dans ma newsletter Les Persos de Maud.